J’ai donc le souvenir d’une éducation basée sur la discipline et peu sur l’encouragement. Éventuellement un peu de réconfort très furtif si j’obtiens une médaille, une coupe ou un diplôme… Et encore, je ne garde pas de souvenir de joie lors de mes « réussites ». Est-ce la pudeur ou la difficulté à exprimer les sentiments qui fait que je grandis dans une insécurité émotionnelle qui ne me quittera pas pendant des années ?
Je comprends aujourd’hui d’où je viens, ma lignée paternelle et maternelle et, avec le recul, je ne peux que pardonner. Je souhaite être claire sur la question : je ne condamne pas mes parents, ignorants, comme je le disais, des enjeux engendrés par leur désir de garçon. Ils ont fait ce qu’ils ont pu. Et sûrement que, si je me place d’un point de vue spirituel, si je considère que nos âmes, avant de naître dans cette réalité terrestre, choisissent de s’incarner dans une famille, que les enfants ne sont pas le fruit d’un hasard mais d’un choix conscient pour faire évoluer leur âme, alors mes parents ont joué leur rôle. Dans certains courants spirituels, nous parlons de différents plans de conscience permettant à notre âme de vivre autrement que dans un corps physique. Mais ceci est un autre sujet que j’aurais l’occasion d’explorer plus tard dans le récit…
Nos âmes, avant de naître dans cette réalité terrestre, choisissent de s’incarner dans une famille… les enfants ne sont pas le fruit d’un hasard mais d’un choix conscient pour faire évoluer leur âme.