Le corps est un temple, un réceptacle d’une sagesse incarnée. Malheureusement depuis des siècles, le patriarcat et les religions monothéistes ont posé un déni sur le corps féminin et tout ce qui touche au féminin quel que soit notre genre sexuel. Nos croyances sont mises à mal et nous appellent à plus de liberté d’être. Nous souffrons de croyances qui nous empêchent l’émancipation mutuelle. 
Le corps féminin transporte un message de sagesse à mon sens : un cycle de morts et renaissances qui agissent sur la connaissance intuitive des choses. Descendre dans sa féminité, c’est donner un sens à ma vie. Que l’ont soit homme ou femme, nous sommes en train de déconstruire des notions sur le féminin et le masculin. Nous devons redonner du sens et du sacré à nos vies. La société a construit un système où seules semblent compter la performance et la compétition. Face à un virus mortel, des violences partout dans le monde, un chaos orchestré par de trop nombreuses guerres, nous ressentons encore plus la fragilité de nos vies. Cette vulnérabilité a été si longtemps rejetée et pourtant elle est nécessaire pour vivre notre profonde humanité. Nous ne sommes pas parfaits comme humains car nous avons oublié d’où nous venons. Ne serions nous pas des êtres divins venus explorer l’imperfection de ce monde ? Une descente du jardin d’Eden dans la connaissance du bien et du mal ? N’est il pas temps d’accepter nos paradoxes, nos fragilités et nos complexes dignement ? C’est à travers l’archétype de la Déesse, cet être que j’imagine parfait, que je souhaite incarner le chemin d’imperfection de mon personnage, un être humain en chemin dans la réconciliation de son être androgyne, masculin féminin. En acceptant nos facettes multiples, nous apprenons à nous aimer. C’est donc un chemin vers l’amour qui est proposé dans ce spectacle, une interrogation sur notre place d’être vivant sur cette merveilleuse planète. Si j’étais une Déesse, que ferais-je pour changer ce monde ? La réponse dans ce spectacle …