Dans le cadre de sa participation à l’Académie Balzac, EstElle Penain offre le fruit de ses défis littéraires.

Premier défi lancé par l’écrivain Michel Thaler aux auteurs souhaitant intégrer le château et participer à une aventure littéraire ! ECRIRE SANS VERBE

UNE NUIT UNE FAUSSE NOTE

En dehors de pérégrinations exceptionnelles, chaque nuit, retour avec joie au sanctuaire de mes rêves : mon lit. Une petite chambre divisée en deux par un paravent en bois au style japonais. Paix de l’esprit par sa touche zen, séparation de mon lit et son autel du bureau et de mon piano. Un coin pour Morphée et un autre pour la créativité incarnée de mes mains. La pièce rectangulaire baignée d’une lumière douce. Entre les stores en bois, élément doux pour mes yeux et mon esprit, rappel de ma mère la nature et toute sa richesse. Le bois d’une teinte marron chaud autour du matelas. Mes livres tout autour. La nuit. 
Paupières fermées, abreuvées de mots berçant mon esprit. Sur la droite du lit, un autel pour quelques prières, méditations ou vœux. Un bouddha en position du lotus pour la réflexion. Face à lui, vision de ma journée bénie en pleine santé et l’amour dans le cœur. Un encens pour chasser les parasites. Quelques photos intimes autour du bouddha, de temps en temps une rose dans un long vase étroit en porcelaine pour une touche de rouge. A la vue des cartes sur l’autel avec divers messages, un sourire. Extinction des feux. L’essentiel au milieu de mes pensées agitées les jours de pluie. Une couette fourrée de plumes. Plongée délicieuse dans sa douceur.
Au delà du paravent japonais, un autre univers au lever du jour. Un bureau sur la gauche et un piano face à lui. Quelle surface ? Suffisamment petite. Une forme de facilité, passant du clapotis de l’ordinateur à la douce sensation des touches de mon piano en un tour de rein. Avantage du peu d’espace. 
Au dessus du bureau, un mur. Divers graffitis littéraires posés sur des post it : des « amour et acceptation infinie et sans jugement » à mon mental destructeur, ou encore « cette année, du plaisir ! ». Dans l’enfer de mon esprit, une respiration écrite sur cette fresque murale. 
De l’autre côté, le piano droit dans un coin. Une étagère avec des maracas, une flûte et un porte encens avec un petit bouddha. Ici, accès à l’intemporel, l’impérissable, le sans limite pour mes mains sur ce piano. Parfois, l’envie de perfection. Blocage de la spontanéité. Mais soudain, étincelle d’un lâcher prise. Lumière. Eclaircissement. Compréhension. Finalement…rien de mieux que l’éloge de la fausse note.

EstElle Penain


Publié le 27 mai 2014
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