EN QUETE DE SOI - Episode #11
La chute
« Ô souffrance, tu es donc là pour m’enseigner la vie ?
Sans toi, irais-je exploiter mes ressources inouïes ?
Du fond, j’ai grimpé jusqu’en haut vers mon cœur
J’ai écouté son rythme, son envie, sa douceur
Et enfin j’ai compris le plus beau des secrets
Pour tuer le conflit, il faut savoir aimer. »
Extrait de la chanson « La paix attend son heure », album Ô Féminin (auteure-interprète EstElle Penain, compositeur David Keler), présente sur le CD bonus du livre Naitre Fille Devenir Femme- Leducs Editions.
Mon retour représente un épisode noir et douloureux. À tel point que j’en perds goût à la vie. Par nécessité et non par envie, j’ai dû en effet quitter une ville que j’adore et une histoire pas ordinaire avec Mike. Je me retrouve avec un amour à distance et tout le flot de doutes et de peurs que cela renvoie. Sans parler du vide parisien : je ne sais que faire ni où aller, et je sombre.
Un vide abyssal m’envahit à un point inconnu jusque-là. Mon château de cartes s’écroule. Tout ce que j’ai tenté de construire s’éloigne de moi.
Cet amour impossible me tiendra au cœur et à l’esprit pendant neuf ans ! Sans parler de mon incompréhension sur ma vie professionnelle.
J’entame une vie de bohème, à vivre chez les uns et les autres en attendant de pouvoir repartir à l’autre bout du monde retrouver mon amour fou.
Mais en réalité, mon corps ne suit plus. J’ai trop tiré sur la corde, sans voir mes limites. À force de croire que j’étais super forte, que rien ne pouvait altérer mon énergie de vie et ma soif de découverte, je suis tombée par K.O. Plus aucune énergie. Plus aucune envie.
Je réalise que depuis toujours, les problèmes ORL font partie de ma vie. Et pas qu’un peu. Chaque fois, le rhume se transforme en toux, puis en bronchite chronique. Et dès que je ressens un profond mal-être ou un choc émotionnel, alors là, mon corps tombe malade immédiatement.
C’est en plein burn-out, cette profonde chute vers le néant où plus rien ne semble possible, où même l’idée de se nourrir disparaît, où l’envie de mort ronge son frein dans un coin de la conscience, où le cerveau semble avoir grillé ses derniers neurones, que le corps exulte ma peine.
Envie de rien, incapacité physique à sortir du lit, à part pour me nourrir, et encore… Comme si j’avais cramé toute ma sève de vie. Personne ne semble voir ma détresse. Ou tout le monde fait semblant de ne pas la voir. Car c’est toujours embêtant, les problèmes des autres. Faut dire que je le cache bien. Cela fait si longtemps que je suis forte, que j’ai décidé de m’en sortir seule…
Touchant le fond, et souffrant d’une énième bronchite, j’accepte enfin, pour une fois, de demander de l’aide. Sur les conseils d’une amie qui suit une thérapie avec Patricia Salgon, et au vu de son évolution, je sens que converser avec une professionnelle me donnera des clés pour me sentir mieux et surtout… être écoutée. Je prends rendez-vous pour savoir si ce genre d’approche peut me convenir. Parler de mes soucis à une inconnue ne faisait pas partie de mes plans, puisque j’étais convaincue d’être suffisam- ment forte pour dépasser seule les épreuves. Mais cette fois, je n’en peux plus.
Les copines n’ont pas cette oreille et cette capacité d’empathie puisque, la plupart du temps, c’est moi, l’oreille.
Je joue souvent le rôle d’une sorte de bureau des pleurs avec les autres, mais quand il s’agit de moi, bizarrement, je fais fuir mon entourage. C’est au fond du trou que j’en prendrai pleinement conscience. Un autre choc émotionnel. Je réaliserai qu’il y a deux moments dans ma vie où mes relations se sont révélées différentes de ce que j’imaginais : dans le burn-out et dans le succès. Une fois sortie du cadre normal et rassurant d’une vie dans lequel l’autre se reconnaît, il semblerait que les vrais visages se montrent. Tant que je reste dans l’ombre et que je pousse l’autre à briller, on m’aime et m’accepte. C’est peut-être pour cela que, inconsciemment, je ne prends pas trop de place… pour être aimée… Ras-le-bol de me sentir « trop » gentille… Pourtant, j’aime la gentillesse chez l’autre. Mais apparemment, elle n’est pas aimée de tous et toutes…
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