Dans cette quête de sens, l’envie de partage est si forte, la sensation de ne pas être comprise, si présente autour de moi que je m’inscris pour la première fois sur un site de rencontres, afin de trouver quelqu’un avec qui entamer une correspondance.

La méfiance et la frilosité face à cette vogue relationnelle me poussent à déposer ma candidature à l’aide d’un avatar. Juste pour voir. Tester. Un pari un peu fou puisque je ne cherche pas l’âme sœur, mais juste quelqu’un avec qui partager ma quête… Pas sûre d’être au bon endroit.

Dans le méli-mélo des hommes qui se connectent à mon profil axé sur l’écriture (je précise bien « relations sérieuses » et « désir de correspondance » avant toute rencontre physique), je rencontre un auteur, Gabriel, un homme dont le style me plaît, m’interpelle. Nous allons nous écrire pendant des mois. Notre correspondance va aiguiser ma plume. Il sera celui qui m’autorisera à écrire telle que je suis. Je ne le rencontrerai jamais. Il restera à jamais un héros de film. Un inconnu dont le passage dans ma vie a permis à la femme que je suis de devenir auteure. Notre correspondance sera le prétexte pour écrire un deuxième roman, une correspondance entre deux inconnus terrorisés par l’amour et le couple…