EN QUETE DE SOI - Episode #7
L'ivresse de la techno
« Il faut que nous restions tous ensemble, unis
Que tu saches que tu es une belle âme aussi
Même si personne ne te l’a jamais dit
Même si la société t’a exclue comme un être maudit
Je t’assure que ce n’est pas la réalité
Tu es née lumière, telle est la vérité…
Personne ne pourra te prendre ton cœur
Ta seule liberté, c’est l’amour, pas la peur…
Alors oublie ceux qui te méprisent ou te jugent
Ceux qui te diminuent ou te font peur, cela urge !
Réveille-toi pendant qu’il est encore temps
Nous sommes des milliards, nous sommes puissants… »
En arrivant à Paris, parce que j’ai l’âge pour sortir, faire la fête, brasser du monde, découvrir la vie culturelle, parce que j’ai été abîmée par ces relations toxiques, parce que je préfère vivre dans des paradis artificiels, je plonge au cœur de la nuit, moment des plus excitants pour la petite provinciale que je suis. Mon meilleur ami de l’époque travaille dans un lieu mythique, symbole des nuits parisiennes : Le Lido. Souvenirs de nuits festives avec les danseur·euse·s de ce cabaret fabuleux que je regarde avec une sorte de fascination. J’ai la chance de voir les artistes en backstage, l’agitation en coulisses, les after shows. Je peux même assister aux revues plusieurs fois. Bref, j’ai l’impression d’entrer dans la vie parisienne nocturne par la grande porte. Sans filet, j’en arrive malheureusement à expérimenter le meilleur et le pire au milieu de la nuit. Entre les clubs parisiens et les raves dans la nature, secouée par les BPM de la techno qui agite mon corps jusqu’au petit matin, je m’égare. Comme un trop-plein de liberté que je ne sais pas gérer. Je connais l’ivresse de ces nuits où le corps n’en peut plus d’avoir dansé pendant des heures. Je suis émerveillée par le soleil qui se lève, par ces danseurs qui découvrent la transe et se trémoussent sans retenue. Une sorte de révolte pacifique de la jeunesse par la danse. Un retour inconscient à la nature tout en détruisant nos corps par trop d’abus.
La musique électronique arrive dans ma vie comme un tsunami. La French Touch débarque. J’ai l’impression de faire partie d’un tournant numérique et musical qui me transporte dans des états proches de la transe. Laurent Garnier, Carl Cox, Daft Punk et tous ces noms qui vont devenir des incontournables de cette nouvelle musique, font partie de mes soirées où je cherche l’absolu sans le savoir car j’ai une soif de liberté et de spiritualité que je ne soupçonne pas encore. Je crois faire la fête, éprise de liberté, mais les relations que j’y croise m’entraînent sur une fausse route. Désillusions, trahisons, infidélités, superficialité, je goûte à la partie obscure de la vie. La naïveté ne fait pas le poids dans ce décor loin de ma nature, mais l’inconscience crée un rideau, un voile qui empêche de voir la tristesse, que je planque sous un tapis d’injonctions. Je crois être forte. J’essaie de faire comme tout le monde, d’avoir un côté prédatrice que je ne trouve pas en moi. Je joue alors à faire comme si… Sous ce masque, le manque de confiance brûle mes élans créatifs et je ne m’en rends pas compte… Le problème, c’est que lorsque l’enfance a connu trop de rigidité et trop d’interdits, quand on part du cocon, la liberté inconnue jusque-là peut rendre instable. Comme une frénésie de vie. C’est mon cas.
Si je ne m’exprime pas, j’ai l’impression de brûler à l’intérieur, comme si l’énergie refoulée de passions créatives non assouvies se retournait contre moi.
Niveau professionnel, je papillonne de contrats précaires en intérim. Je ne rêve pas du fameux contrat à durée indéterminée dont tout le monde se targue autour de moi, comme le sésame d’une sécurité.
Je m’en fous, de la sécurité ! Je veux me sentir libre !
Alors j’accepte inconsciemment tous ces contrats à durée déterminée comme autant de nouvelles expériences. Et j’avoue que mes fins de contrats me réjouissent chaque fois le cœur. Même s’il y a toujours un temps où l’inconnu m’effraie, je préfère rebondir sur de la nouveauté que m’encroûter dans un travail fixe. Je travaille pour payer les factures et avoir un toit sur la tête. Mais le reste de mon temps, je le consacre à ce que j’ai longtemps cru être un passe-temps, c’est-à-dire mes passions, qui deviendront plus tard ma raison de vivre, le sel de ma vie, ma nourriture vitale… mais après la maladie. Cours d’improvisations théâtrales, ateliers d’expression corporelle, danse. Je me forme également aux outils pour réaliser un film et écrire un scénario. À ce moment-là, je suis comme une étudiante apprenant sans trop savoir ce qu’elle va faire de toutes ces connaissances et expériences. Je manque terriblement de confiance en moi, tiraillée entre une éducation classique où seuls les diplômes sont garants d’un bel avenir – ce qui était vrai à l’époque de mes parents –, et ma soif créative étouffée sous un censeur mental qui juge le monde artistique sévèrement. Et puis…
« artiste, ce n’est pas un métier », me dit-on sans cesse. « Tu n’as pas fait d’études pour être troubadour quand même ! « .
Et pourtant, par la suite, quand j’aurai accès au grand livre de mes vies antérieures, j’aurai la surprise de découvrir que j’ai bien été troubadour, et pas qu’une fois! Mais j’aurai l’occasion d’y revenir…
#Série – Naitre Fille. En quête de Soi – Episode #40 – Une résilience ô féminin
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Créer est notre nature. L’oublier nous fait souffrir. L’écriture comme voie de guérison. La poésie comme langage du Coeur.
#Série – Naitre Fille. En quête de Soi – Episode #38- La poésie, langage spirituel
Ecrire de la poésie est un voyage spirituel car c’est le langage du coeur, siège de mon âme. La créativité est mon essence.