EN QUETE DE SOI - Episode #39

Je Suis ma propre Source

Je pense à cette longue route que je viens de vivre. Au passé et à la nouvelle femme que je deviens. À l’homme compatissant, compréhensif qui partage ma vie. Est-ce de la chance ou de la clairvoyance? Une forte intuition ne pouvait me conduire que vers un homme ouvert à mes expérimentations spirituelles. Savoir m’entourer pour mieux rebondir.

C’est très important d’être entourée par des personnes bienveillantes sur ce chemin souvent incompris de la majorité. Parce que la majorité a envie de vous détourner de votre route, par réflexe, par gêne, parce que vous représentez alors ce qui sort de la zone de confort et tout le monde n’a pas envie de se sentir inconfortable.

Car oui, c’est vrai que c’est inconfortable, parfois douloureux, difficile, exigeant. Mais lorsque je regarde en arrière, que je vois les cadeaux que m’offre aujourd’hui la vie, alors je ne regrette rien. La vie a commencé de manière difficile.

L’heure est venue d’accéder au bonheur simple mais réel. L’heure de recevoir. Pourquoi la vie devrait-elle être une succession de difficultés? Il y a un moment où l’expérience apporte son lot de sérénité parce que l’on accepte enfin tout ce qui est. J’ai la sensation de m’en rapprocher. Il manque quelques pièces au puzzle. Mais bientôt tout devrait s’éclaircir. Et alors j’accepterai tout mon passé. Tout ce qui fait que je suis cette femme fière de se prendre en main. Actrice de son destin. Faisant de sa vie une œuvre d’art. Un modelage. Une création de chaque instant. Avec ce que cela implique en brouillons. Chaque étape nécessitant des balbutiements pour devenir peu à peu confiante.

Il n’y a pas d’échec mais seulement des expériences. Voilà la libération. L’éveil. Ce n’est ni le monde ni l’autre qui me rend heureux. C’est ma perception de l’autre et du monde qui fait mon bonheur. Pas la situation. Voilà la clé.

Et la cerise sur le gâteau, c’est que plus je « travaille » sur moi, plus ma créativité s’épanouit, plus ma conscience s’éveille à la beauté de la vie, à la simplicité et au bonheur que je mesure dans l’attention que je porte aux instants de ma vie et l’intention que je mets dans mes actes et mes pensées.

Je partage aujourd’hui un amour plus inconditionnel dans mon couple grâce à ce chemin car j’essaie de ne plus demander à l’autre de réparer mes blessures. Je suis l’artisan de ma propre vie. Partager l’amour avec mon conjoint, c’est tenter de s’accompagner mutuellement dans notre propre évolution, en tâchant de ne pas briser la liberté de chacun, tout en partageant des moments communs.

La foi grandit chaque jour grâce à ces enseignements spirituels que j’essaie d’appliquer ensuite au quotidien. Lorsque je suis dans un acte créatif, je ressens parfois une force plus grande me guider. Je permets à ma propre lumière de briller et ainsi, quelque chose peut naître.

Développer ma foi, réussir ma vie de couple, ma vie de famille et ma vie artistique et littéraire, aimer du mieux que je peux mon prochain, voilà ce qui m’anime et me donne envie d’avancer toujours plus loin.

J’essaie d’être en état de conscience où je ne suis ni dans le passé ni dans le futur mais dans la pleine conscience de l’instant présent avec sa multitude de petits moments précieux du quotidien. C’est en tout cas la philosophie que j’essaie d’atteindre grâce à ce travail intérieur qui, peu à peu, m’invite à vivre davantage dans la joie et l’amour, dans le regard attentif que je porte à l’art et la nature, à la beauté de la vie et à ses défauts pour mieux les accepter…

Détachée du mental, la peinture m’appelle. Je prends un pinceau. Je n’ai jamais pris un cours de peinture. Pourquoi cette nouvelle attirance ? Encore l’inconnu qui vient frapper à ma porte. Accep- ter. Et là, les courbes de mon pinceau sur la toile semblent danser sans résistance. Un plaisir et une paix caractérisent cet instant. Et si l’art était ma plus belle thérapie ?

L’art soigne au même titre que la thérapie qui accompagne la personne à trouver sa propre guérison. Mais l’art s’adresse directement à l’âme et là, on ne peut pas tricher… On ne peut pas se masquer derrière le voile du mental.

On peut toujours intellectualiser une œuvre d’art mais au fond, il n’y a rien à comprendre. Juste à ressentir une toile ou une chanson, laisser aller le mental submergé par l’âme, à travers le cœur. On est touché ou pas mais on ne peut rester insensible. D’ailleurs, s’il y a autant de personnes touchées par l’art, c’est parce qu’elles cherchent peut-être à nourrir leur âme. Devant une œuvre d’art, une parenthèse enchantée s’ouvre. Et ce n’est pas rien dans ce monde noyé de devoirs, d’obligations en tout genre.

L’art permet de s’évader ou de se confronter à la réalité de manière douce même si le sujet est compliqué. Il interroge, il propose, il soumet, il apporte une vision…

Finalement, en Occident, on dirait qu’il n’y a qu’à travers l’art que la spiritualité peut vraiment s’exprimer sans peur. Sans dogme. En toute liberté.

Cela fait maintenant deux ans que je n’éprouve plus le besoin de « travailler » autant sur moi. La créativité m’offre de l’espace pour poser à plat ce long chemin avec l’espoir et l’envie de partage qui grandit, à travers un spectacle, un livre, des chansons, des peintures. Parce que l’artiste a vocation à interroger le monde dans lequel il vit, non par le prisme de l’intellect, mais par le cœur. L’artiste peut faire passer des messages, comme un acte politique culturel…

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