EN QUETE DE SOI - Episode #21

Visions chamaniques

Le jour où j’ai découvert les films de Jan Kounen, j’ai décidé que je pouvais partager quelques visions reçues lors de voyages chamaniques. Pourquoi ? Parce que ces voyages m’ont ouvert le coeur, l’esprit et l’âme à plus grand que moi, à la beauté du monde et de la nature. Peut être ces quelques mots peuvent contribuer à nous souvenir de cela…

Voici quelques visions notées sur mes carnets…

#1 – Je respire par le ventre. L’air monte dans les clavicules. J’ai le tournis. Je commence à ne plus sentir mon corps. Des images de l’espace apparaissent derrière mes yeux. Je vois des lumières vives incroyables, des galaxies, des espaces-temps indescriptibles avec des mots, des beautés galactiques d’une autre planète.

J’ai la sensation de tout connaître, sans pouvoir le retranscrire clairement, comme si la connaissance faisait partie de moi, comme si je faisais partie du tout, à cet instant-là. J’entends :

« L’énergie suit la pensée. »

J’ai l’impression de voir des amas de pensées se réunir entre eux. Le mot « égrégore » apparaît. Toutes les pensées individuelles sont attirées par les mêmes sources énergétiques. Une pensée négative va rejoindre un groupe de pensées négatives qui, si elles sont alimentées régulièrement, prennent de plus en plus de puissance.

Je vois des guerres commencer par des pensées négatives en masse qui, ensemble, deviennent si puissantes qu’elles créent la réalité qu’elles ont alimentée ! Quelle responsabilité et quelle conséquence de nos choix!

Je suis devant une évidence et pourtant je n’imagine pas qu’une guerre puisse commencer dans l’invisible par les pensées pour se manifester ensuite sur le plan physique. Je vois toutes les télévisions du monde entier allumées sur les informations et les catastrophes. Je perçois à ce moment précis la nourriture de nos pensées offerte à l’égrégore négatif par toutes ces images de guerres, de catastrophes et de pessimisme. Je vois le monde des humains, où il est possible de tuer, de trahir et de voler en échappant à toute justice pour certains. Seulement, je vois aussi la trame de la Conscience universelle enregistrer chacun de nos actes.

Comment est-ce possible ? Je ne sais pas. Mon mental humain reste limité pour expliquer ce que je vois dans cet état modifié de conscience. Mais je le vois, sans l’ombre d’un doute… Est-ce cela, les mémoires akashiques où voyage la conscience de Françoise ?

#2 – La cérémonie a lieu autour d’un grand chêne, arbre maître autour duquel tout vibre. Avec le travail énergétique et les années, nous pouvons ressentir cette vie et cette beauté tout autour de nous. Les arbres vibrent à un certain niveau, et le chêne émet une telle énergie qu’il est capable de balayer tout ce qui ne va pas dans notre organisme et de le rééquilibrer. C’est un arbre guérisseur de grande puissance, une sorte de magnétiseur des forêts et un parfait relais entre le ciel et la terre. Le chaman se dirige vers plusieurs arbres pour préparer l’initiation. Le frêne est un arbre qui libère les sentiments et purifie les pensées. L’arbre spirituel par excellence. Il incarne l’ordre divin par la parfaite circulation de ses fluides. Et le bouleau n’aime pas être seul. C’est un arbre protecteur réputé capable de chasser par sa seule présence tout ce qui n’est pas bon dans l’endroit où il vit.

La nature enseigne à qui veut bien lui laisser la place qu’elle mérite. Elle n’aurait jamais dû quitter nos vies, mais l’explosion des cités urbaines a déconnecté l’humain de sa véritable essence, celle d’être un élément non séparé de la nature. Or, la plupart de nos névroses ont trouvé leur foyer dans cette déconnexion.

Il est donc temps que nous vivions cette expérience d’unité avec qui nous sommes : la nature. Voilà ce que m’apprend l’initiation chamanique.  

En place pour un rituel amérindien. J’ai confiance dans la vision sacrée de la nature des Indiens. Le chamane commence à effectuer une sorte de danse, à la manière des Indiens Sioux. De la sauge brûle dans un récipient, la fumée purifie le lieu. Il parle une langue inconnue. Je suis fascinée par sa danse, gracieuse, puissante et mystique. Il s’assoit, attrape son tambour et commence à fredonner un chant très doux dans cette même langue inconnue. Quelle magnifique mélodie ! Un baume pour le cœur. Attirée, j’entre maintenant dans le périmètre sacré. Mon corps se met à gesticuler sans aucun contrôle possible. Aucune peur, comme si mon inconscient guidait ce squelette ondulant de la base de la colonne vertébrale jusqu’en haut de la tête. La danse du serpent. Dans ce mouvement répétitif, la transe me gagne peu à peu. Une chaleur suivie d’un courant d’air froid enveloppe mon corps.

J’entends le mot « ARBRE ». Je suis devenue arbre. J’entendais leurs plaintes. Les arbres des villes devant autant d’indifférence de la part des citadins. Les arbres de la campagne devant la déforestation massive. Je ressentais tout l’impact écologique destructeur de l’humain sur la nature.

Nous sommes en train de couper la branche qui nous nourrit.

Je sentais leurs racines s’enfoncer dans le sol et leurs branches monter vers le ciel pour mieux nous protéger, nous donner ombre et oxygène quand nous, pauvres humains endormis, n’avons pas conscience de leur beauté et leur puissance.

Je fonds en larmes. Le désespoir m’envahit. Je pleure longtemps, comme une enfant… Il me faut un moment avant de retrouver mes esprits.

#3 – Le tambour traverse chacune de mes cellules. Je vois les notes de musique entrer en moi. Elles se mettent à nettoyer ma colonne vertébrale, purifier les sept chakras correspondant aux sept notes de musique et aux sept couleurs de l’arc-en-ciel. Instant merveilleux où je ne suis plus ce corps. Jusqu’au moment où je me mets à vibrer des pieds à la tête. Comme un shaker. Je sens la terre s’ouvrir. Puis, je vois deux bras se dessiner dans le sol. Mon corps est soulevé par ces deux bras de terre. Une vision incroyable. Une « mère » de couleur terre me regarde avec des yeux très doux. Je suis bercée comme une petite fille. Comme si je revenais à la source. Tant de douceur, tant d’amour. Comment est-ce possible ? Quel est cet amour inconnu ? Et là, j’entends un message :

« Tu es une enfant de la Terre. La Terre t’aime tant qu’elle t’a tout donné : du minéral pour créer tes os, de l’eau avec ton sang, du feu avec la digestion, de l’éther avec le Prana, des poumons avec l’air pour respirer. Tout ce qui te compose vient d’elle. Et tu l’as oubliée. Comme tu as oublié ta féminité. Tu as oublié d’aimer la nature, la terre et ta propre terre : ton corps. Tu as oublié de te connecter à la terre. Pourtant c’est comme cela que tu t’enracines, en étant présente dans ton corps. Tu dois prendre soin de ta terre intérieure et extérieure. »

Je suis bouleversée. D’où me vient ce message ? Je ne pensais pas que la spiritualité concernait le corps, il va me falloir faire attention à lui.

#4 – Le son vibre comme chaque fois dans mes cellules. Une sorte de chaleur en mouvement. Je sens monter une respiration plus intense. J’ai chaud. Le tambour a été rejoint par d’autres sons. Un gong, des percussions, des flûtes. La musique crée une déconnexion avec le corps. Comme projetée à la vitesse de la lumière dans l’univers. Puis des galaxies inconnues aux couleurs fluorescentes viennent s’inscrire sur l’écran noir de mes visions. Merveilleuses.

Immersion dans le temps, retour sur terre. Une vision lointaine. Près d’une rivière, une communauté d’Indiens. Du Nord. Lakota. Une femme danse. Je suis cette femme en pleine transe face à un bel Indien jouant du tambour. La danse de la fertilité. Je connais cet homme. Mon amoureux. Sa beauté me transporte. Les enfants jouent au bord de l’eau. Nous sommes si heureux. La famille tout autour de nous célèbre la terre et ses richesses. Nous honorons le sol pour sa nourriture, nous louons le vent, les animaux, les pierres. Cette danse célèbre le solstice d’été. Je me mets à pleurer sans raison. Une mélancolie. Comme un souvenir. Quelque chose que j’ai connu…Que s’est-il passé ?