NAITRE FILLE DEVENIR FEMME - Episode #1
Je vais vous raconter l’histoire du plus incroyable voyage de ma vie, celui de la conquête de ma liberté et de ma résilience à travers l’exploration et l’acceptation de mon être aux polarités féminines et masculines réconciliées. Je vais utiliser des extraits de mon livre Naitre Fille Devenir Femme pour vous amener dans cette odysée intérieure à travers des épisodes écrits sur ce blog et certains d’entre eux en podcast sous forme de dialogue intérieur ou de voyages poétiques inspirés de ce livre témoignage.
J’espère que, tout au long de cette odyssée intérieure, vous cueillerez des fruits pour votre propre libération intérieure, véritable sésame vers la réalisation de soi, la liberté et la paix dont le monde a terriblement besoin.
Après les hashtags #BalanceTonPorc et #MeToo, j’ai réalisé combien nous étions nombreuses à souffrir en silence. La libération de la parole ne pouvait se faire que dans une explosion de sentiments divers et variés que je ne jugerai pas dans ces pages, car chacun·e de nous fait ce qu’il·elle peut avec ce qu’il·elle est. En revanche, j’ai ressenti l’appel d’une partie de mon âme que j’appellerai ici « la femme sauvage » à vouloir s’exprimer elle aussi. Je le faisais depuis quelques années dans mon travail artistique (création de matrices utérines cosmiques en peinture) et littéraire (des chansons et des slams/poésies pour raconter la résilience Ô Féminin). Mais il me fallait aller encore plus loin. Oser enlever les masques, montrer ma vulnérabilité pour mieux me guérir. Car, oui, je devais guérir d’un mal profond. Un mal silencieux et invisible qui a fait surface il y a quelques années, détecté à la suite d’une fausse couche. L’endométriose.
Cette maladie m’est apparue comme un tissu invisible venu se couler sur mon utérus pour l’empêcher de féconder, de donner la vie.
Après la colère est venu le deuil de la maternité. Puis l’acceptation. Et dans l’acceptation est née la compréhension de mon histoire. Pourquoi cette maladie a-t-elle fait soudain irruption dans ma vie ? Pourquoi cette maladie ? La souffrance m’a ouvert les yeux sur cette part féminine négligée bien malgré moi, puisque jusque-là j’étais ignorante de cette beauté profonde. En allant explorer le tréfonds de mon âme, j’ai vu ces frontières qui empêchent d’être libre, ces barrières ressemblant à des barbelés piquants. Me croyant libre, j’ai découvert que j’étais au contraire enfermée comme une prisonnière dans sa cellule. Cette prison intérieure était à l’image des limites érigées dans ma vie extérieure comme une protection, sans m’en rendre compte. Une particule élémentaire de la société engluée dans ses peurs, ses frontières et ses barrières.
J’ai peu à peu rejoint les philosophies qui ont jalonné ma route sur la nécessité de faire la paix avec soi-même, afin de vivre les valeurs si chères à notre culture commune : « Liberté, Égalité, Fraternité ». Et j’ajouterais « sororité » pour les sœurs, puisque fraternité n’inclut que les frères. Ou encore mieux, « adelphité », pour en arriver à ne plus parler de genre mais d’êtres humains. Selon ce qu’on peut lire sur un site dédié au sujet : « Ce mot s’utilise au Québec et assez rarement (pour le moment) en Belgique et en France. Il désigne la personne qui est née de mêmes parents. Autrement dit, il désigne indistinctement de son genre ou sexe, le frère ou la sœur de quelqu’un. Par exemple : J’ai trois adelphes : deux frères et une sœur1

Nous sommes tous des frères et sœurs de l’espèce humaine, n’est-ce pas? Donc allons-y pour « adelphité ». Ce terme pour- rait permettre d’accepter la différence fondamentale entre les femmes et les hommes nés, non pas pour se ressembler, mais pour se compléter. Voilà bien une richesse essentielle pour une harmonie entre les peuples. Sous notre peau, nous avons le même squelette. Nous sommes de la même espèce, que nous soyons homme ou femme, blanc, noir, religieux ou pas, nous sommes UN. Ma responsabilité de femme et d’être humain m’amène à honorer la vie sur cette planète. Par la pratique de l’écoute intérieure – donc du féminin –, il est possible d’adoucir ce monde excessivement masculin et guerrier. Car, rien ne marche dans l’excès.
J’ai observé combien la guérison du masculin blessé guerrier et du féminin blessé abusé était nécessaire pour changer ce monde. Je suis partie à la conquête de cette liberté intérieure trouvée dans l’alchimie du féminin et du masculin devenus UN. En regardant les peurs et les freins au plus profond de mon âme, en écoutant la maladie, langage de mon corps, en dépassant mes croyances, expression de mon mental, la paix intérieure a pris la place de la méfiance et de l’insécurité. C’est dans ce terreau que l’amour a pu éclore. La spiritualité, c’est-à-dire la pratique de l’écoute intérieure, m’a sauvée. La spiritualité m’a montré le pouvoir de l’esprit sur la matière et vice versa. J’ai le pouvoir de guérir. En tout cas, d’aider à ma propre guérison… La maladie m’a appris à entendre le cri de mon âme et de ma profonde nature. Et si la véritable guérison était spirituelle ?