Discours poétique en introduction d’événements – Exposition MARIANNE

Nous sommes MARIANNE 

 

Marianne, visage de la République française

Une Femme pour la nation des droits de l’Homme

Homme avec un grand H qui hâche à tout aise

Née Femme, tu pourrais aller au prud’homme

Tenter de dire ta vérité pas assez écoutée

Tu peux te plaindre, aboyer ou bien crier

Quoi que tu fasses, tu seras souvent rabaissée

Jugée hystérique ou encore féministe enragée !

 

JE SUIS, TU ES, NOUS SOMMES MARIANNE,
De l’ombre à la lumière, tout le monde nous entend.
JE SUIS, TU ES, NOUS SOMMES MARIANNE,
Notre voix est la flamme, notre lutte, un élan.

 

1792 : adhésion du peuple à des valeurs communes

Les révolutionnaires ont imposé Marianne à la Une.

Une femme comme symbole de la République pacifiée 

Une idée d’un abbé Grégoire, ironie de la destinée

Deux prénoms de Déesses en une incarnées

Marie, mère du Christ et Anne, mère de Marie

Marianne, symbole de la justice, de la liberté

Alors que nos droits n’étaient même pas respectés !

 

JE SUIS, TU ES, NOUS SOMMES MARIANNE,
De l’ombre à la lumière, tout le monde nous entend.
JE SUIS, TU ES, NOUS SOMMES MARIANNE,
Notre voix est la flamme, notre lutte, un élan.

 

Ironie de l’histoire ou clin d’œil de la destinée ?

Nous les Femmes, devons encore nous battre pour La liberté

Telle Palas Athénée, détruire les chaines de l’opprimée

Un Bonnet phrygien pour une réalité encore trop rigide

Bonnet Couleur rouge, couvre-chef des sans culottes

Révolution française ne signifie pas d’ôter nos culottes

Stop à la Culture de la violence sur nos corps et nos vertus

Tu portes ce bonnet parce que trop souvent l’on te tue !

 

JE SUIS, TU ES, NOUS SOMMES MARIANNE,
De l’ombre à la lumière, tout le monde nous entend.
JE SUIS, TU ES, NOUS SOMMES MARIANNE,
Notre voix est la flamme, notre lutte, un élan.

 

Les voix se lèvent, nous sommes là pour témoigner

Pour sortir de la guerre des sexes, pour nous libérer.

Nous relever, nous aimer, nous accompagner

Sous notre sein caché, la paix de notre cœur va nous élever

Que tu sois sages, rebelles, militantes, féministes incarnées

L’heure est à la voix des femmes pour une autre réalité

Celle du vivant respecté pour nos enfants bien aimés

Celle de l’humanisme éclairé pour une évolution désirée…

 

JE SUIS, TU ES, NOUS SOMMES MARIANNE,
De l’ombre à la lumière, tout le monde nous entend.
JE SUIS, TU ES, NOUS SOMMES MARIANNE,
Notre voix est la flamme, notre lutte, un élan.

 

Même si le système cajole la domination,
Même si l’ordre ancien rit dans ses bastions,
Nous savons que le pouvoir n’est pas dans l’oppression.
Mais dans l’art d’aimer, d’unir, de créer d’autres visions.

Alors, accouchons de nous, m’aime après m’aime,
Laissons jaillir nos feux intérieurs, nos poèmes.
Faisons de nos danses des armes sans haine,
Et de chaque transe, un chant qui sème.

 

JE SUIS, TU ES, NOUS SOMMES MARIANNE,
De l’ombre à la lumière, tout le monde nous entend.
JE SUIS, TU ES, NOUS SOMMES MARIANNE,
Notre voix est la flamme, notre lutte, un élan.

©EstElle Penain 2025

Portrait d’une artiste

L’étoile insurgée

Née dans la fournaise, en un été ardent,
Aux Minguettes, cité où naissent les battants,
Perchée dans les arbres, loin du sol trop rugueux,
Sylvie chantait le ciel, les couleurs dans les yeux.

Petite fille libre, artiste sans frontière,
Déjà l’âme ailleurs, jamais vraiment sur terre,
Elle fuyait les ombres, les mots trop blessants,
Trouvait dans les bals l’écho d’un cœur dansant.

Dans une voiture, à Capbreton, le vent
Berçait ses rêves fous de sel et de vivant.
Avec les surfeurs, les vagues en cadence,
Elle goûtait déjà à l’aube d’une danse.

Fille de rugby, témoin de corps en guerre,
Elle voyait l’homme fort, souvent autoritaire.
Confondre la puissance avec la dureté,
Un mythe à renverser, un monde à recréer.

À vingt et un ans, enceinte et triomphante,
Elle peignait sa vie, immense, éclatante.
Une fresque, un combat, un corps tout arrondi,
Et la mention d’honneur pour l’élan de la vie.

Puis la photo surgit, entre ombre et lumière,
Les bains argentiques, ses premières prières.
À travers l’objectif, elle traquait le vrai,
La femme dans sa force, sa grâce et ses attraits.

La mort de son frère fut ce choc sidéral,
Le funérarium, l’instant existential.
Dès lors, elle jura d’honorer chaque instant,
De lutter, de créer, d’aimer follement.

Son corps de fillette, volé par l’adulte,
Lui laissa des silences, des plaies trop abruptes.
Mais de cette douleur, elle fit un flambeau,
Pour que nulle ne vive ce destin trop fardeau.

Photographe, sorcière, résistante en lumière,
Elle capte la beauté, la douleur solidaire.
Accompagne les femmes à renaître en miroir,
À se voir reines, fières, debout dans leur pouvoir.

Marianne, elle la rêve plurielle et sincère,
Pas lisse, ni docile, ni jeunesse éphémère.
Elle veut une icône à l’image de nous,
Des femmes d’aujourd’hui, puissantes jusqu’au bout.

Sororité sacrée, projet d’humanité,
Elle peint une France d’amour et d’équité.
Où les droits sont partagés, les regards fraternels,
Où l’on célèbre enfin les femmes essentielles.

Car Sylvie, c’est cela : l’ardeur d’un combat,
L’art comme cri du cœur, et la foi dans l’éclat.
Une vie pour deux vies, un chant pour les blessées,
Une étoile insurgée, une âme à embrasser.

©EstElle Penain 2025