Sur Internet, je découvre des témoignages parlant de guérison, alors que la médecine parle de maladie incurable. Je creuse. Je fouine, à la recherche de toutes les informations possibles sur cette maladie.
Je découvre que 10 à 20 % des femmes sont touchées par ce mal, qui développe des cellules en dehors de l’utérus. C’est cela qui crée des douleurs atroces, invalidantes pendant les lunes – et même en dehors, pour les cas plus graves. Les douleurs sont telles qu’elles peuvent conduire à tomber dans les pommes, comme je l’ai moi-même expérimenté plusieurs fois.
30 à 50 % des femmes touchées ont des problèmes de fertilité à cause de cette maladie. Ce sont donc des millions de femmes à travers le monde qui sont concernées. Des millions ! Et comme les victimes de cette maladie connaissent une errance médicale, cela nous conduit souvent à devenir nos propres laboratoires.
Pendant une année, je décide d’essayer de prendre soin de moi, et si rien ne marche, alors je me ferai opérer. Je dois tenter autre chose, avant ça. Je le sens.
Je me mets en recherche d’informations pour changer mon alimentation, ma façon de vivre trop sédentaire et ma vision de la féminité. J’apprends que le gluten, les aliments acides, l’alcool, les produits laitiers et la viande sont facteur d’inflammation.
Sur une période de trois semaines, je fais un test, en arrêtant de manger du gluten et, en effet, je dégonfle, mes lunes rouges semblent moins difficiles, et mes problèmes intestinaux ont diminué.
Mais il faut du temps pour changer complètement ses habitudes alimentaires…
Je travaille beaucoup derrière mon ordinateur, à écrire. Et durant ces huit heures, happée par le flux créatif, je peux oublier de manger et de bouger. Pas bon du tout. Je me mets du coup une alarme, pour me sortir le nez de l’écriture et de l’écran.
Puis, grâce à l’arrivée de mes chiennes dans notre foyer, j’alterne sorties et balades au bois avec les temps d’écriture. Un nouvel équilibre commence à se dessiner…
Je cherche également à mettre en pratique tout ce que j’ai appris pendant mes années d’initiations. Sons vibratoires, auto- harmonisations, méditations, visualisations, prières.
S’il n’existe pas de remède à la maladie actuellement, je dois entendre ma partie divine. Demander de l’aide par la prière et me mettre dans l’accueil en respirant consciemment.
Cela peut paraître étrange pour un cartésien, mais à ce moment-là, je ne trouve pas d’autres solutions à ma portée, excepté l’alimentation anti-inflammatoire dont j’ai parlé, la danse, la marche et les outils thérapeutiques.
Je me connecte tous les jours à la respiration pranique. Après quarante-deux jours de pratique, prête à reprendre une troisième série de vingt et un jours de Pranayama, une grippe intense me terrasse au lit : fièvre, gastro, bronchite, fatigue intense, toux… Cela faisait longtemps. Parce que j’ai oublié de le dire, mais depuis mon travail énergétique et mon initiation au Pérou, je n’étais presque plus malade au niveau ORL.
Comme à chaque fois que je reçois un choc émotionnel, le corps réagit. Apprendre que je suis malade m’a sûrement bien plus perturbée que ce dont je me suis convaincue… Encore une fois, je suis plutôt forte à ce jeu. Sauf que là, atteinte de cette très forte grippe, je ne peux plus méditer ni respirer.
Cette coupure forcée me contrarie. On dirait que j’ai perdu tous mes anciens repères. Je mange très peu depuis quinze jours, voire pas du tout, je ne me nourris que de tisanes. Je me sens vide, ruminant la maladie et la conséquence sur mon infertilité potentielle.
Alors à quoi je sers ? Une femme sans enfant. Je suis entourée de pondeuse. Sauf moi. Pourquoi ? Je n’ai jamais pensé vraiment à la maternité et pourtant j’ai toujours aimé les enfants. Est-ce en lien avec l’endométriose ? En lien avec ce désir de garçon gravé dans mon inconscient ? Aurais-je peur d’accoucher ? Oui, j’ai peur de mourir en accouchant ! Je n’y avais jamais pensé, mais cela me terrorise. Plus qu’être enceinte. (Plus tard, lors d’une retraite spirituelle, j’aurai la vision d’être morte en couche dans une vie antérieure…)